Tout part d'une question simple :
Vaut-il mieux jouer à la roulette petit à petit ou au contraire investir tous ces jetons en une fois ?
1ère vision
La première réflexion part d'un constat évident : si la roulette existe, c'est parce qu'elle permet d'enrichir le casino. C'est un fait indéniable puisque tout le monde sait que la présence du 0 (et parfois même du double 0 pour les roulettes américaines) sur le tapis fausse l'équité de gain entre les joueurs et le casino. (En effet, il est aisé de comprendre que l'on a autant de chance de tomber sur le rouge que le noir, mais que la présence du 0 (vert) fait perdre le joueur un peu plus qu'une fois sur 2). Voilà pourquoi, sur le long terme, le casino sera toujours gagnant.
Comment combattre ce phénomène ? En misant "vite et bien". C'est à dire en ne donnant pas au casino cet effet "long terme" dont il a besoin pour diminuer la variance et donc en investissant tous ces jetons en un seul coup.
2ème vision
La seconde réflexion est résolue par quelques calculs simples. Le problème est le suivant : Vous désirez miser cinq chiffres parmis vos favoris. Pour faire simple, les chiffres choisis sont 1, 2, 3, 4 et 5.
1er cas : Vous jouez ces chiffres en une fois, comme la réflexion sur le "long terme" le voudrait. Vous aurez donc 5 chances sur 37 de gagner la somme de (36€ - 5€) = 31€ net.
2ème cas : Si par contre, vous misez en 5 coups différents, c'est à dire en misant au 1er coup 1€ sur le 1, au second coup 1€ sur le 2, au 3ème coup... Vous aurez alors au 1er coup 1 chance sur 37 de gagner (36€-1€)=35€ net. Au second coup, vous aurez également 1 chance sur 37 de gagner 35€ net,... Au final, si on additionne les probabilités, vous aurez donc 5 chances sur 37 de gagner la somme de 35€net.
Il est donc évident qu'il est préférable de prolonger la partie en misant peu à chaque fois.
Ces 2 réflexions nous conduisent donc à des conclusions différentes. Quoi qu'il en soit me direz vous, il vaut mieux ne pas jouer à la roulette et se consacrer au poker, en espérant que, cette fois, la variance soit de notre côté.